Vis de mots, maux de vie : cynisme ardent.
admin | 30 juin 2008 | 1:07V-ivre pleinement en maximisant ses heures de vie dont on profitera le plus possible n’est il pas une manière de jouir bêtement et naïvement des choses sans retenue, comme le ferait un rat qui activerait un stimulateur de dopamine relié à son cerveau. En partant d’une volonté de s’élever par la conscience au dessus de la nature et de l’animal, l’homme en vient à masturber le roseau de sa belle existence jusqu’à ce que celui ci ne soit déchiré trop rapidement : alors qu’il voulait se détacher des déterminismes instinctifs, il retombe dans ces déterminismes par la peur de mourir, en enrobant ces désirs animaux dans des cadres sociaux correspondant.
I-ntéressez vous à la vie plus qu’a la vie simple ou riche serait un début d’existence raisonnée. Le but n’est pas de vivre pour se détruire, car la chance de vivre est inférieure à la probabilité de ne pas exister, mais de simplement vivre. Cependant, alors que la volonté est simple, qu’en sera -t-il dans les faits? Qu’est ce qu’une vie simple ? Une vie loin de la consommation, des désirs ? Le désir crée du désir, effectivement. On ne peut réver de quelque chose dont on n’a pas vu. En ce sens, un asocial congénital ne souhaiterait que vivre. Le développement de ses potentialités est il nécessaire s’il mène à une destruction de l’espèce. En cherchant à rester dans l’histoire de l’espèce humaine, l’homme simple ne ferait qu’accélérer sa perte en contribuant au développement humain, inégalitaire, source de conflits, dès la hutte.
E-n effet est il pertinent de vouloir continuer l’expérience humaine ? Le développement et l’histoire n’ont prouvé que l’homme par son développement développait la jalouserie foncière , l’inégalité, la division des richesse, le vol, la guerre, la différence, l’exclusion. Pourquoi continuer ? Pour que l’homme puisse accomplir ses formidables développements dans sa petite bulle terrienne qu’il détruit à petit feu ? Si ces développements sont par rapport à la connaissance de l’homme ou de la nature , dans les deux cas la mort de l’Homme entrainera ces connaissances dans la mort et l’oubli. Quand la Terre disparaitra, l’homme sera dans les systèmes solaires à jouer éternellement à cache cache avec le temps, avant que la vie ne se refasse quelque part, humaine s’entend. On pensera alors au vieux sage qui parcourt les montagnes en compagnie de son vase précieux contenant les connaissances de l’humanité. Aussi, toute la connaissance humaine contenue dans un parfum pourrait s’échapper avec les derniers humains. Tandis que l’histoire de la connaissance de la terre s’arrêterait, de nouveaux territoires seraient à découvrir, remettant en cause les postulats de départ de la science terrienne. En ce qui est des humains, l’évolution fera qu’ils devront s’adapter aux environnements plus rudes, à la température variante, et au manque d’oxygène sur Terre. Les nouveaux humains auront ils les phénotypes humains actuels ? Surement pas. Quel est alors l’intérêt de connaitre une espèce temporaire , une variation temporaire de l’évolution. L’homo sapiens sapiens fera place à l’homo neo sapiens, provoquant ainsi tout un travail de recherche de nouveau à refaire. Si l’homme doit à chaque époque se reconnaitre , se retrouver éternellement, et découvrir sans cesse son nouvel environnent qui aura changé son apparence physique et sa physiologie, c’est avant tout car il sait qu’il va mourir. Il y a cette idée innée dans la vie que l’homme a très vite conscience qu’il peut avoir mal. Alors que l’enfant se teste, le concept de vulnérabilité de l’homme grandit. Et l’on aboutit à une conception très dualiste entre âme e corps, doublée d’une conception téléologique des choses. Ainsi, non seulement l’enfant dira qu’une chaise était faite pour s’assoir, comme dans le cadre de l’harmonie pré-établie de Leibniz, mais aussi qu’il y a une différence majeure entre âme et corps, car l’enfant en premier se perçoit comme corps, avant le stade miroir ou les deux états concordent. La peur perpétuelle que l’une des deux instances corporelles ou psychiques ne soit altérée trop vite avant la mort fatidique, doublée du fatalisme congénital de l’homme en ce que l’on apprend à l’enfant en l’éduquant que les choses sont faites pour faire ce qu’elles font entrainent une volonté innée de profiter de la vie, puisque l’on sait, et ce concept est enrobé socialement par la notion de plaisir de vivre, de joie de vivre, que l’on va mourir. Ce profit perpétuel des choses entraine une volonté de se connaitre et de mieux connaitre son environnement, comme pour mieux connaitre la mort, sa cause, ses raisons, avant qu’elle n’arrive. La mort et l’homme ne jouent en réalité qu’au chat et à la souris , quelque soient les référents spatiaux, orbitaux, ou darwiniens selon les stades de l’évolution. Seule demeurera peut être la peur de la mort, qui entrainera cette perte de temps perpétuelle, ce retour à zéro. Les connaissances passées ne pourront même pas resservir dans une planète différente ou des systèmes différents, donc cette chasse à la connaissance perpétuelle parait bien inutile étant donné les dégâts que l’homme s’inflige et inflige à son environnement dans les référents géographiques divers. Mais serait ce commettre une erreur en incorporant la notion d’environnement. Il ne prend pas le sens de gâchis et de droit de la terre, de droit naturel, conscience morale de l’homme envers la nature, ce qui serait plaquer un concept actuel sur une réalité intemporelle qui est celle de l’évolution et du progrès au détriment de l’environnement. Il parait bon d’exprimer le fait qu’il n’y aurait aucune raison que l’homme dégrade proportionnellement plus son environnement que les autres espèces, que ce soit sur terre, mars, ou autre. Y a t il ici un concept trop social d’égalité des chances de développement, mal placé car non absolu et social ? Il est difficile en effet de se détacher de ce concept. Comment critiquer le fait que l’homme prend plus de place qu’autrui dans l’univers sans en appeler à des concepts sociaux, humains, non absolus. La nature et l’évolution, seule juge objective, favorise le développement de quelques espèces. Le fait que l’homme prenne plus de place ne peut donc être assimilé à une sorte d’erreur ou incongruité de la nature, mais de don de chance élevé à l’homme sur terre. Plus élevé qu’autrui ? Difficile à dire, étant donné que chaque espèce instinctivement cherche à s’imposer aux autres. Chacun peut donc dans les faits s’imposer violemment aux autres, pour des questions de survie et de sauvegarde du territoire. La situation de l’homme est donc délicate, car comme les autres espèces instinctivement il s’impose aux autres et défend son territoire. La différence est qu’il a l’impression de se percevoir de manière plus réfléchie que les autres animaux, ceci l’amène donc à détruire l’environnement qui l’entoure, et à supposer illégitime la vie d’autres espèces, forcément dans son esprit inférieure à lui. Le concept de la prise de place excessive ne peut donc être invoqué, parce que chacun à son échelle , dégrade son environnement et celui des autres espèces. L’homme est donc une simple espèce entre autres, et ce qu’il a l’impression de détruire est ” à la mesure de l’homme’. Mais alors, cela voudrait il dire que l’homme se détruit lui même et se préoccupe de la destruction d’éléments naturels à échelle humaine, qu’il use pour son développement et sa subsistance ( arbre, nourriture ) alors qu’il n’a que faire du fait que certains requins à leur échelle dégradent des écosystèmes coralliens. Chacun à son échelle bouleverse la vie de l’autre. Que peut donc imputer à l’homme ? L’éventuelle critique et interrogation pourrait partir du fait que le requin lui ne peut que détruire le corail et peu d’espèces ou écosystèmes, alors que l’homme peut dégrader l’eau qui dégradera l’environnement de l’homme ( auquel directement le requin ne peut toucher ) , l’écosystème du requin, et les écosystèmes eux mêmes détruits par le requin en aval. Cependant cette critique montre ses faiblesses car elle montrerait que l’influence inter espèces est à sens unique : en d’autres termes, cela impliquerait que seul l’homme peut dégrader en aval son environnement. Or ce serait postuler que l’homme est au sommet de la chaine des espèces humaines, simplement parce que il a conscience d’être plus grand, donc plus à même que ses activités et existences détruisent l’environnement des espèces différentes. Mais n’oublions pas que certains comportements des poissons pourraient faire par des interactions internes que l’eau vienne à se polluer. De même , si les animaux terrestres sont frappés de maladie, tout environnement de la bête et de l’homme sont atteints. A chaque fois, l’eau par exemple qui aurait été contaminée par des rejets toxiques de certains poissons interagissant avec leur environnement ou la viande de vache ou la qualité de la salade, environnement de cette dernière modifié par cette dernière, affecteront l’homme. Même si chacun au bout d’un certain temps s’adapte, il n’en demeure pas moins que cette dégradation est à double sens, donc on ne peut blâmer l’homme de s’imposer plus à la nature, puisque la nature peut très bien renverser la tendance en affectant son environnement, donc sa survie. Deux conclusions débouchent alors. Soit l’on considère que l’inégalité réside dans le fait que pour que les poissons polluent la mer et les lacs ( par interactions successives ) et que les vaches polluent l’environnement humain , le temps et l’influence sera disproportionnée. Pour caricaturer et sur-simplifier, disons qu’une contamination affectant l’environnement humain et l’homme sera variable, mais supérieure à des dizaines d’années, tandis que les conséquences meurtrières d’une bombe atomique dans l’océan sont immédiates. Cette première solution débouche sur une certaine cruauté , dis-homogénéité dans la dégradation de l’environnement car l’animal poisson ou vache ne fait que vivre, et s’il venait à dégrader l’homme ne le ferait pas volontairement, alors que l’homme paré de sa conscience souveraine a l’impression de faire ce qu’il veut, d’avoir une volonté et de s’élever au delà des instincts : si on fait l’hypothèse cartésienne du cogito cartésien, de la conscience, il y aurait donc une cruauté dans l’action humaine , connaissant parfaitement la disproportion de dégradation. En d’autres termes, l’homme sait qu’il dégrade alors que le poisson ne le sait pas, ce qui fait toute la différence, si l’on postule la conscience humaine comme absolue et qui existe pour autrui, ce qui n’a pas été compris puisque les espèces trop éloignées génétiquement ne se comprennent pas. La deuxième hypothèse est de considérer la nature non seulement comme les espèces en présence, mais aussi comme l’évolution et l’action d’un ensemble de phénomènes innés à la terre, automatiques. La nuance a apporter serait de dire que la nature n’est que l’ensemble des phénomènes qui conduisent à une situation, et non la situation . En d’autres termes, il serait bon de considérer que la nature n’est pas un ensemble d’espèce, mais le conteneur, le moule de ces espèces : elle est une sorte de robot mixeur, et les objets mixés sont les espèces modulés par les batteurs du mixeur, entendez la mes manifestations de l’évolution , non l’action de la faune et de la flore autonome, mais d’après les lois naturelles, phénomènes incontrôlables. La deuxième hypothèse conduit à considérer que l’homme en s’attaquant trop à l’environnement de l’autre finira par provoquer des réactions naturelles en sa défaveur. Pour éclairer ce trait de spiritisme vaseux, disons que l’homme est modelé par la nature et qu’il ne peut résister à cette dernière car l’évolution est un phénomène naturel qui a modelé l’homme. Interaction entre homme et environnement il y a eu, mais il a été précisé dans notre approche que la nature selon lui ne désignait pas l’environnement mais les phénomènes arrivant à l’environnement. Cette deuxième conclusion aboutit au fait que l’homme en influant sur l’environnement influera sur l’évolution des espèces de cet environnement dont il fait partie. En influant sur l’autre et son environnement, l’homme stimule la nature et l’évolution qui le fait évoluer. En se dégradant, l’homme se fait évoluer et passe à un autre stade humain, qui lui même dégraderait l’environnement à mesure qu’il se connait et veut vivre pleinement de son activité destructrice contre les autres espèces.
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