Burning edge Spirit

Petites chroniques musicales.

Perle Lama : “Elle et toi”

Apparemment, à entendre cette chanson, quelqu’un peut être “pris en flag”, ce qui signifie, pour moi, “pris en drapeau”, étant donné que “flag” signifie “drapeau” en anglais. Mais, hélas, cela ne veut strictement rien dire. Il faut donc raisonner autrement. Dans certaines contrées reculées de France, un langage est particulièrement répandu : c’est un langage dérivé du français mais qui se distingue par de nombreuses apocopes et des mots prononcés tout simplement à l’envers ; il y a également des néologismes, comme des expressions qui deviennent de plus en plus connues, à savoir, par exemple, “keuf” ou encore “ouaich”. Revenons à notre chanson et à notre énigmatique expression. Dans ce langage, elle signifie bel et bien quelque chose : “pris en flagrant délit”, et, paraît-il, on l’écrit (lorsqu’on sait écrire !) : “pris en flague”. C’est toujours bon pour enrichir son vocabulaire.

Continuons. J’ai pu relever, également, dans les paroles : “quoi penser, quoi faire” et :

J’suis vénère et pourtant j’bouge pas

J’ai la rage et pourtant j’bouge pas

Nous avons ici deux merveilleux exemples de tournures et d’expressions appartenant au langage sus-nommé. C’est assurément un langage très riche qui a aussi ses figures de style : le dernier exemple nous présente une véritable épiphore. À noter aussi, le jeu de mot basé sur une homonymie : “elle et toi”, “elle est toi”. Je crois que Perle Lama pourra être nommée professeur pour enseigner ce langage d’un nouveau genre. Mais d’autres personnes sont plus expertes encore.

Rihanna : “Umbrella”

C’est un morceau jouissif, autrement dit, jubilatoire, surtout pour les pervers finis. Notre sacrée Rihanna nous montre ses capacités à s’exhiber en toute impunité, même si ce qui lui sert de corps n’est pas spécialement exceptionnel. Voyez-vous, à défaut de montrer son aptitude à trouver la solution de l’équation x + 0 = la tête à Toto, elle préfère se dandiner devant une caméra. C’est beaucoup plus simple, et cela plaît beaucoup plus au public, aux masses informes, “couch potatoes”, devant leur télévision. Pour la qualifier, je ne peux guère utiliser d’autre terme que “péripathéticienne médiatique”, mais ce n’est pas la seule, loin de là, malheureusement ou heureusement, cela dépend du point de vue.

Je ne parlerai pas beaucoup des paroles, je tiens juste à préciser qu’elles sont, elles aussi, très intenses, et nous pouvons repérer les fameux “Umbrella, hé,… hé,… hé” : à la limite, même un disque vynile rayé donne un meilleur résultat.

Nelly Furtado : “Say it right”

C’est un très bel exemple du culte de la personnalité : effectivement, dès le début du clip, Madame arrive, en hélicoptère s’il vous plaît, sur une piste noire où son prénom et son nom sont inscrits. Quel ego surdimensionné ! D’ailleurs, en parlant de culte de la personnalité, je pense que Madame Furtado ne doit pas être comparée à Staline, c’est un culte de la personnalité d’un nouveau genre : elle ne doit sûrement pas être communiste, ou, autrement, elle risquerait (ce qui est peu probable, vu le -peu de- succès de ceux-ci) de perdre son argent.

Fergie : “Glamorous”

Non, que l’on se rassure, elle ne l’est pas… Et pourtant, elle aussi cultive ce fameux culte de sa personnalité. Fergie, sortie tout droit des Black Eyed Peas (ce nom signifie “pois à vache” : Vigna unguiculata unguiculata)… Fantastique, c’est du très haut niveau.

Mc Solaar : “Da Vinci Claude”

Non, notre ami n’est pas mort ! Il n’hésite pas à se montrer avec toutes ses “copines” : l’archétype du parfait playboy ! Les paroles sont aussi très étonnantes. Surprenant, tout cela…

Phoenicis Penna