C’est l’été
bonel | 24 mars 2008 | 13:46Oui. C’est l’été.
Ma joie est aussi débordante que les gorges de ces merveilleuses créatures peuplant le Lycée H****. Hélas, les notes sont bien souvent inversement proportionnelles au nombre de personnes qui se découvrent. Découvrons les joies de l’amour faux, où l’on n’aime que parce que l’on peut se bécquotter, en toute impunité. Les sentiments ? Peut-être est-ce autre chose. En tout cas, qu’il est réjouissant de se donner en spectacle, entre l’Homme, viril et rachitique à la fois, et la Femme, la fleur, délicate et rachitique aussi.
Assurément, il faut prendre soin de son corps, prêter une attention toute particulière à sa “ligne”. Rester aussi fine est une préoccupation très marquée et, au Lycée H****, ce principe est appliqué de manière exemplaire. Bien sûr, notre organisme de restauration contribue à ce régime fastidieux que les H*******es s’infligent et supportent. Concernant le sexe opposé, il faut rester dans des proportions raisonnables, tout en développant une musculature qui se veut la plus visible et la plus frappante. Effectivement, il faut faire de l’effet chez ces dames. Pour certains, il suffit de dire un simple “Je t’aime” et ces dames sont si charmées et flattées qu’elles pensent découvrir les joies des sentiments, de l’amour, de la passion amoureuse. Comment ne pas être émoustillée ? Pour d’autres, la déclaration est plus subtile, probablement plus vertueuse. Que choisir, entre des langues qui se lient à peine deux heures après ladite déclaration, ou une liaison passionnelle marquée qui sera ensuite, sûrement, suivie par une union plus “corporelle” ?
C’est aussi la saison, généralement, des premières expériences, qu’elles soient fructueuses ou un parfait échec, à tous âges, parfois même relativement tôt. Quelques dames affirment fièrement qu’elles ont fait leur première expérience (matérielle, cette fois) à 14 ans, ou souvent même à 12 ans. Aux regards du sérieux de tout un chacun lors de cette période qu’est la puberté, nous comprenons pourquoi la majorité est à 18 ans… Quoique… Même à cet âge, la maturité n’est pas forcément au rendez-vous. Et pour cause, nous sortons tout juste du berceau. Quelquefois, cette inconscience, hélas, aboutit à quelque chose de bien concret : l’arrivée d’un nouvel être… Il y a un exemple dans ma famille. 16 ans. Un gamète mâle. Un gamète femelle. Un enfant. Le père ? Derrière les barreaux métalliques. L’enfant est arrivé, mais le Brevet des Collèges, quant à lui, n’est pas arrivé. Même lui.
Aussi existent des liaisons quelques peu inhabituelles. Imaginons une personne du sexe masculin de 23 ans et une autre, du sexe féminin, de 15 ans. Peut-être est-ce une expérience édifiante. Je ne sais. Peut-être n’aurai-je jamais l’audace, ou le courage insolent, d’oser faire cette expérience. Dans une moindre mesure, à titre d’exemple, encore une fois, une personne de 18 ans peut très bien “harponner” une autre de 15 ans… Pourquoi ? N’est-ce pas une chasse à la proie, une chasse à la femelle ? Oh, pardonnez-moi, ce terme est trop abrupt. Quoiqu’un peu vrai dans certains cas. Certains ne recherchent-ils pas simplement de l’amusement corporel ? Un soulagement qui se traduit par des convulsions diverses si agréables ? Oh, pardon, nous divergeons. L’amour purement matériel, cela n’existe pas. Foutaises. Sacrilège.
Certaines personnes considèrent que la saison des amours doit absolument voir la venue d’une autre personne dite “aimée”. Ceci est perçu comme une nécessité, probablement pour avoir la possibilité de se montrer avec la personne qui se veut la plus charmante qui soit, mais peut-être pas forcément la plus vertueuse. C’est du simple paraître, c’est, en d’autres termes : “Je fais comme les autres”. Au sein d’un groupe, pour l’intégration, quoi de mieux que de prétendre avoir une “amie” ?
En bref, c’est l’été. Saison de trois mois. Amours éphémères. Unions plus que superficielles, parfois. Ce sont “les jeux de l’amour”, “et du hasard ?” Peut-être comprendrons-nous, adolescents encore immatures et inconscients, que l’ “on ne badine pas avec l’amour”. Mais cela, c’est une toute autre histoire. En attendant, faisons des expériences, restons encore amoureux mais point amants, mais tâchons tout de même de trouver notre véritable amour, avec des sentiments véritables, non régis par le paraître. Oui, en attendant : carpe diem. Vivons l’instant présent. La vie est une fête. Vraiment ?
Bonnes vacances à tous. Bon amusement. Bonnes réjouissances.
Oui. C’est l’été.
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